Inondations à Conakry : la protection civile fait le point et lance un appel à l’esprit civique

Faits divers

La protection civile a été débordée samedi 24 août 2024, suite aux nombreux cas d’inondations enregistrés simultanément dans la capitale guinéenne.  Le directeur général adjoint de cette unité publique de secours a fait le point sur les interventions en cours. Le colonel Mohamed Lamine Diakité a également lancé un appel à la population.

Il y a eu inondation un peu partout. Mais le secteur le plus impacté là où il fallait vraiment intervenir dans l’urgence et sauver les personnes, c’est à Kiroti, cité des bas-fonds. Ici, on a pu sortir les victimes. Là, on est en train de sortir l’eau dans les concessions. C’est des actions concrètes que nous sommes en train de mener”, a expliqué le colonel Mohamed Lamine Diakité, deuxième responsable de la protection civile.

Selon nos sources, au moins deux personnes auraient trouvé la mort suite aux fortes précipitations survenues dans la nuit de vendredi jusqu’à ce samedi 24 août 2024 dans l’après-midi. Le corps d’une des victimes a été repêché à Yataya Fossidet, commune de Lambanyi. Des incidents ont été enregistrés d’ailleurs entre jeunes du quartier suite à la découverte macabre. Ce responsable de la protection civile dénonce ces actes et explique que le sinistre est généralement un fait de la nature.

« Personne ne prend l’initiative de créer un sinistre. Quand cela arrive, ce qu’il y a lieu de faire, c’est de nous appeler pour apporter ce qu’on peut. Mais ce qui s’est passé, les gens ont retrouvé un corps drainé par les eaux de ruissellement. Ils ont pris le corps et, subitement, il y a eu des barricades. Je ne comprends pas cette attitude car c’est très compliqué. Parce qu’on a dépêché une équipe pour se rendre sur les lieux, mais les agents ont été empêchés.

Le problème, c’est que les gens ne font même pas la différence entre la protection civile et les agents des forces de défense et de sécurité. Quand-même, nous on n’empêche pas quelqu’un de circuler à cause de notre boulot. On n’a même pas de gaz lacrymogène à plus forte raison armés pour dire qu’on va tenter de disperser des gens. Mais quand nous partons sur le terrain pour intervenir, c’est toujours très compliqué parce qu’on ne nous laisse pas accomplir notre mission. Sinon, depuis la nuit on est sur pieds, en train de travailler. Mais par endroit, on a encore ce problème”, a déploré le directeur général adjoint de la protection civile.

Il faut que les citoyens sachent que les agents de la protection civile ne sont pas armés et ne font partie des services de répression, a ajouté colonel Diakité: » Nous sommes un service de secours. Ailleurs dans d’autres pays, même en situation de manifestation on laisse passer la protection civile pour faire son travail. Mais ici, c’est tout le temps des problèmes. On ne réclame rien mais quand on vient pour intervenir, on ne nous laisse pas travailler. Là, il fait presque nuit, on est encore sur le terrain, presque débordés mais on travaille. J’en appelle à l’esprit civique de nos compatriotes pour leur dire que la protection civile est là pour leur porter secours. Qu’on nous facilite la tâche”, a lancé Colonel Mohamed Lamine Diakité, directeur général adjoint de la protection civile.

Alsény Sylla

 

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