Procès du 28 septembre 2009 : des plaidoiries et réquisitions ont commencé ce lundi

Faits divers

Après deux semaines d’arrêt, le procès du massacre du 28 septembre 2009 a démarré ce lundi 13 mai 2024, au tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Il s’agit des plaidoiries et des réquisitions.

Cette étape clef se tient en l’absence d’un des principaux accusés, en l’occurrence, le colonel Claude Pivi, en cavale depuis la nuit du 04 novembre 2023.

Lors de ce procès emblématique démarré sur des chapeaux de roues en septembre 2022, onze (11) accusés dont l’ancien Président Moussa Dadis Camara ont été entendus. Tous autant qu’ils sont, ont nié les faits pour lesquels ils sont poursuivis.

Ce sont 106 victimes qui ont été auditionnées dont certaines à huis clos. Les plaidoiries et des réquisitions constituent la dernière étape du procès avant le verdict final qui devrait intervenir avant les vacances judiciaires. Plus de 750 victimes, soutenues par 3 organisations constituées parties civiles, la FIDH, l’OGDH et l’AVIPA, représentées par 12 avocats (es) guinéen (nes) et 2 avocats internationaux.

Ce lundi matin, les plaidoiries ont donc commencé. Celles des parties civiles. C’est le doyen des avocats qui a été le premier à parler. Prenant le président du tribunal et sa volonté d’avancer vers le verdict à contre-pied, maître Hamidou Barry a, pendant de longues minutes, égrené un à un les noms qui ont fait sa carrière. Face à un public somnolant et incrédule, il a remercié ses professeurs, des avocats, les magistrats du tribunal, un peu comme s’il venait de remporter un prix.

Peu avant 11h, il en est finalement venu aux faits : évoquant le massacre du 28-Septembre, il a assuré que la Guinée avait cette fois la possibilité de briser le cercle vicieux de la violence. C’est un procès, dit-il, pour mettre fin à « l’impunité » et entamer un processus de « réconciliation nationale ». Il a insisté sur la requalification des faits. Il s’agit bien selon lui de crimes contre l’humanité. Maître Hamidou Barry était toujours en train de s’exprimer à la mi-journée devant le tribunal qui juge le massacre du 28-Septembre.

Sékou Camara

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