Marché Cobayah : « Nous avons demandé aux dames de rentrer chez eux et de rester calme en attendant… » déclare Mory Condé

Faits divers

Le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, chargé de la récupération des domaines spoliés de l’État, Mory Condé a reçu mercredi, 8 mai dans ses locaux, une délégation des femmes du marché de Cobayah.

Une zone qui se trouve actuellement au cœur d’une polémique entre ces femmes et un opérateur économique guinéen du nom de Foulah Bah. L’objectif de la rencontre était de trouver des voies et des moyens nécessaires pour mettre un terme à cette mésentente.

Après plus d’une heure d’échange entre les deux parties, le ministre Mory Condé a dit : « Après avoir écouté les dames, nous nous sommes rendus compte que c’est en 2003 que le ministre de l’Urbanisme d’alors avait décidé d’attribuer ce domaine à cet opérateur économique qui était déjà occupé par les riverains. En 2009 voulant jouir de ses droits sur sa propriété, il a intenté un procès contre ceux qui occupaient les lieux et un jugement a été rendu en sa faveur. Le Procureur général d’alors avait pris une demande de réquisition pour faire exécuter la décision de justice qui était en faveur de l’opérateur économique dont malheureusement l’exécution n’a jamais été effective sur le terrain.

En 2016, le ministre de l’Urbanisme de l’époque ayant constaté que les lieux étaient un bien public, avait pris une décision de le remettre dans le portefeuille de l’État. Mais, fort malheureusement cet arrêté n’avait pas été signifié aux juridictions compétentes qui avaient reçu les documents de monsieur Foulah Bah. En 2023, la même personne a saisi la juridiction afin que la justice puisse l’aider à travers les auxiliaires de la justice notamment la gendarmerie pour exécuter la décision qui a été rendue en sa faveur depuis 2010 (…). Sauf que la justice ne savait que l’État représenté par le ministère de l’urbanisme, de l’habitat et de l’aménagement du territoire, chargé des domaines spoliés de l’État avait remis le domaine dans le portefeuille de l’État. Et le jugement qui avait été rendu, l’État n’était présent au procès. Cela s’était passé entre l’opérateur économique, les citoyens du quartier Cobayah ainsi que les riverains. Donc pour les habitants, l’endroit était déjà un bien public… » explique Mory Condé.

Comme tout autre conflit domanial, pour départager les parties, la présence des papiers semblent nécessaires. C’est dans cette optique que ces femmes ont apporté une copie de l’arrêté sur laquelle elles fondent leurs arguments, et de l’autre côté, un autre document attestant que le domaine a été bel et bien vendu à l’opérateur économique.

C’est pour cette raison, le Mory Condé a déclaré : « Nous avons demandé aux dames de rentrer chez eux et de rester calme en attendant la réponse de la lettre qu’on a adressé à la Cour suprême. Ni Monsieur Bah, ni les dames ne doivent user de son droit sur les lieux. Donc ce qui veut dire que nous avons mis le domaine sous scellé jusqu’à la réponse de la Cour Suprême » rassure le ministre Mory Condé.

Sur instruction du Président de la République, Général Mamadi Doumbouya, le ministre de l’habitat a fait une bonne annonce. Celui de trouver un endroit où doit être construit un marché pour la plus grande satisfaction des riverains.

Naby Moussa Soumah 

 

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