Après la Cédéao, c’est l’Union africaine qui tenait, ce lundi 14 août, une réunion sur la situation au Niger. Le sort du président démocratiquement élu est toujours incertain, et cela d’autant que le CNSP a annoncé, au soir du dimanche 13 août, vouloir poursuivre Mohamed Bazoum pour « haute trahison » et « atteinte à la sûreté du pays », une « nouvelle provocation », selon la Cédéao.
L’organisation ouest-africaine dit, ce lundi soir, dans un communiqué, « apprendre avec stupéfaction » la volonté de la junte de traduire, devant les tribunaux, le président renversé le 26 juillet.
Pour la Cédéao, cette démarche constitue « une nouvelle forme de provocation et contredit la volonté prêtée aux autorités militaires de rétablir l’ordre constitutionnel par des moyens pacifiques » et elle condamne, une nouvelle fois, la détention illégale de Mohamed Bazoum et appelle à sa libération immédiate.
Dans une allocution diffusée, dimanche soir, le porte-parole du CNSP dit avoir des « preuves d’échanges » entre Mohamed Bazoum et des « nationaux » ainsi que des « chefs d’État et responsables étrangers », suffisamment, selon les putschistes, pour « poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices ».
Pour ces faits, la junte aimerait traduire en justice Mohamed Bazoum pour « haute trahison » et « atteinte à la sûreté du pays » mais il reste encore à déterminer exactement quels types de poursuites pourraient être engagées et sur quelles bases légales.
RFI