Le Réseau pour la Bonne Pratique du Journalisme en Guinée (RBPJ-Guinée) a lancé officiellement ses activités jeudi, 4 avril 2024 à Conakry en collaboration avec la fondation Makongo Family Charity.
Placée sous le thème : « Journalisme et protection de la vie privée des personnalités publiques », cette rencontre avait pour objectif de sensibiliser les hommes de médias sur la protection de la vie privée des personnalités ainsi que d’autres citoyens.
Une rencontre qui a enregistré la présence du directeur général du Quotidien National Horoya, Ibrahima Koné, une délégation de la Haute Autorité de la Communication ainsi que plusieurs cadres.
Le coordinateur général, Toumany Camara est revenue sur l’idée principale de la mise en place de son réseau. Une structure créée en fin mars 2024 par les professionnels des médias guinéens : «
L’idée est partie d’un double constat de la situation dans laquelle travers aujourd’hui les hommes de médias en Guinée. Notamment la convocation de plusieurs journalistes ces derniers temps à la Haute Autorité de la Communication (HAC).Une décision liée au problème du respect de l’éthique et de la déontologie du métier de journaliste, les relations difficiles qui sévissent à date entre les nouvelles autorités au pouvoir et la presse indépendante en Guinée. C’est face à ces préoccupations que nous avons décidé de mettre ce réseau en place pour faciliter le travail aux organisations de défense de la liberté de la presse en Guinée. Des organisations qui ne cessent de se mobiliser pour assister les journalistes traduits devant les tribunaux, dans les locaux de la police et de la HAC.
D’où la création du présent réseau dans l’intention de servir d’une plate-forme d’échange pour les journalistes afin de leur permettre désormais de se retrouver périodiquement autour des formations avec des experts en droit et en sécurité ».
La directrice générale de l’OPROGEM, le commissaire Marie Gomez a noté que ces derniers temps, plusieurs images obscènes avaient circulé sur les réseaux sociaux. Des vidéos qui, selon elle, ont contribué négativement à la réputation des personnes victimes. C’est dans cet esprit qu’elle a tendu la main à la presse de notre pays à s’employer aux côtés du ministère de la Sécurité et de Protection civile pour lutter farouchement contre ces pratiques.
En emboîtant les mêmes pas que ses prédécesseurs, le juriste défenseur des droits de l’homme, Dr. Ibrahima Diallo a aussi mis l’accent sur les récentes images diffusées sur les réseaux sociaux portant atteinte à la dignité de ces personnalités. Pour lui, cela démontre à plus d’un titre que le thème choisi pour la circonstance a bel et bien sa place.
La loi sur la cybercriminalité doit être comme celui de la L002″ estime Alpha Abdoulaye Diallo.
Revenant sur l’utilisation des réseaux sociaux en Guinée, le directeur général du Quotidien National Horoya, Ibrahima Koné a notifié que l’État guinéen est trop tolérant envers des internautes qui font des publications tendant à salir l’image des citoyens.
Pour M. Koné, des lois et principes doivent être établies par l’État devront servir de gendarmes pour sanctionner les contrevenant. Cela pour permettre aux citoyens de respecter les intimités de leurs prochains : « Cultivons quelque chose de mieux pour l’avenir de notre pays » a-t-il noté.
Même son de cloche a été donné par la représentante de la Haute Autorité de la Communication, Fanta Dopavogui qui a conseillé les hommes de médias à respecter les règles édictées par l’institution qui les contrôle. Cela, pour éviter de se faire exposer à toutes les sanctions.
Le président directeur général de la fondation Makongo Family Charity (MAFAC), Dr. David Makongo a salué l’initiative. Une vision claire qui, d’après lui, offre l’occasion aux intervenants à s’investir dans la protection de la vie privée des personnalités publiques à travers des conseils. Des sages conseils qui devront permettre aux hommes de médias de connaître ses limites dans le traitement des informations : « Pour éviter la tension entre vous et les autorités, il faut mettre la balle à terre. Car, la vie privée d’un individu est sacrée et doit être protéger » a conclu Dr. Makon
S Kourouma et N.M.Soumah