La Russie affirme avoir «détruit» deux navires ukrainiens en mer Noire

Politique

Moscou a indiqué, mardi 22 août, avoir « détruit » deux navires ukrainiens en mer Noire à quelques heures d’intervalle : un navire de reconnaissance et une vedette. Kiev n’a rien déclaré à ce sujet. Les heurts sont récurrents dans cette zone maritime depuis que la Russie a claqué la porte de l’accord qui permettait les exportations de céréales ukrainiennes.

Avec la fin, mi-juillet, de l’accord qui permettait l’exportation des céréales ukrainiennes, les accrochages maritimes se répètent entre la Russie et l’Ukraine. De nouveaux heurts ont éclaté ce 22 août en mer Noire, Moscou affirmant avoir neutralisé deux bateaux ukrainiens.

Dans la matinée, le ministère russe de la Défense a annoncé sur Telegram que « cette nuit », un avion de combat Su-30cm de la flotte russe « a détruit un navire de reconnaissance des forces armées ukrainiennes dans la zone d’installations russes de production de gaz dans la mer Noire ».

Quelques heures plus tard, le même ministère a révélé, toujours sur Telegram, qu’un deuxième bateau ukrainien avait subi le même sort : « Vers 11 heures (heure de Moscou, 8 heures en temps universel), à l’est de l’île des Serpents, une vedette rapide Willard Sea Force de fabrication américaine transportant un groupe de débarquement des forces armées ukrainiennes a été détruite par un avion des forces armées russes. »

L’île des Serpents fut prise par Moscou en février 2022, juste après le début de la guerre en Ukraine, avant d’être libérée en juin de la même année, devenant un symbole de la résistance acharnée des Ukrainiens face aux assauts russes.

Kiev, qui ne détaille jamais ses pertes, n’a rien dit des incidents de ce 22 août. Les attaques en mer Noire étaient, pendant près d’un an, relativement peu nombreuses, permettant la mise en œuvre d’un accord pour que l’Ukraine exporte sa production agricole, essentielle à la sécurité alimentaire mondiale. Mais Moscou s’est retirée en juillet de cet arrangement sous l’égide de l’ONU et de la Turquie, multipliant depuis les bombardements des infrastructures portuaires ukrainiennes en mer Noire et sur le Danube.

L’Ukraine a pour sa part visé, avec des drones marins ou aériens, la flotte russe, un tanker pétrolier, ou encore les ponts menant vers la Crimée et permettant d’approvisionner les troupes russes. Kiev a aussi défié les menaces russes de couler les cargos quittant ses ports, organisant un couloir maritime pour le Joseph Schulte, navire qui a rejoint la semaine dernière la Turquie sans que la Russie ne l’attaque. Reste à établir si l’Ukraine parviendra à pérenniser de telles voies maritimes.

RFI

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