Sur initiative du Bureau Guinéen du Droit d’Auteur (BGDA) en collaboration avec le centre de formation judiciaire avec l’appui du département de la culture, une formation des magistrats et auxiliaires de la justice en propriété littéraire et artistique a débuté hier à Conakry.
Ce renforcement de capacités vise à lutter contre la piraterie des œuvres artistiques dans notre pays afin de permettre aux artistes guinéens de vivre des fruits de leurs efforts.
Durant deux jours (6 et 7 juin), les participants vont échanger sur des questions allant dans le sens de cette lutte à travers des thèmes qui seront abordés tout au long de la rencontre.
Le directeur général du BGDA, Michel Théo Lamah est revenu sur le but de la rencontre. Pour Théo Lamah, l’objectif du présent atelier est de vulgariser la loi 0028 portant sur la protection de la propriété littéraire et artistique en République de Guinée.
Par rapport à la participation des 40 magistrats et 7 avocats à l’atelier, Michel Lamah a précisé: « C’est pour essayer de les apprendre, montrer et vulgariser comment il faut s’occuper des redevances des droits d’auteur et de s’occuper des gens pour le non-paiement des redevances du droit d’auteur. Parce que, dès qu’il ait dérapage, c’est eux qui seront pour régler les contentieux ».
Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et des Droits de l’Homme, Alphonse Charles Wright a exprimé sa satisfaction par rapport à l’initiative prise par le département de la culture en matière de protection des œuvres artistiques guinéennes qui va permettre à nos artistes de tirer profit de leurs sueurs.
Raison de plus pour Charles Wright de réïterer une fois de plus le soutien de son département à ladite initiative. C’est dans cette optique qu’il a invité les 40 magistrats et les 7 auxiliaires de justice présents à cette rencontre d’avoir un regard sur la législation en matière de protection du droit d’auteur.
En présidant au lancement officiel de la cérémonie, le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, Alpha Soumah a rassuré que les artistes guinéens peuvent désormais compter sur la Guinée pour ce qui est de la protection de la création de leurs œuvres d’art et littéraire. « D’où, la réunion des magistrats et les auxiliaires de justice avec le BGDA autour de la table pour un partage d’expérience qui devra aboutir à une solution allant dans le sens de la protection de la musique, les instruments et de toutes les œuvres artistiques. Cela, va permettre à nos artistes de vivre à travers leurs productions, ce, en garantissant les lois et principes qui régissent la corporation. Des lois et principes qui ne peuvent être consolider en l’absence des magistrats.
C’est pourquoi, nous vous avons fait appell pour échanger autour de ces questions pertinentes qui concernent la vie de nos artistes » a-t-il noté.
Compte tenu de l’importance dudit atelier, le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, Alpha Soumah a invité les participants à plus de détermination dans les échanges afin de produire des résultats escomptés.
A noter que c’est en 1980 que le Bureau Guinéen du Droit d’Auteur (BGDA) a vu le jour dans notre pays.
Sékouba Kourouma
