Il fut un temps où la musique guinéenne résonnait des quatre coins du continent, portée par des orchestres légendaires tels que le Bembeya Jazz National, le Horoya Band National, Keletigui et ses Tambourinis, ou encore l’inoubliable Sory Kandia Kouyaté. Ces artistes étaient célébrés non seulement en Guinée et en Afrique, mais également à travers le monde entier. Quelle époque glorieuse, où chaque chanson, souvent longue de 15 minutes, regorgeait d’émotion, de rythmes ensorcelants et de mélodies envoûtantes qui touchaient l’âme.
On se rappelle du prix de meilleur orchestre africain du cinquantenaire remporté par Bembeya Jazz National.
Aujourd’hui, avec la nouvelle génération d’artistes, la musique guinéenne n’a plus sa valeur d’antan. C’est plutôt, comme ce que disent certains observateurs, « deux minutes de bruits, 95% de futilités qui n’ont aucune importance et on devient une star ». La preuve que chaque époque a sa musique, et celle-ci trouve aussi un grand public, même si elle ne satisfait pas les mélancoliques nostalgiques.
Pour le moment, le constat est qu’il est très difficile de se rhabiller face à cette nouvelle ère musicale.
Nous pensons que les écoles des arts qui commencent à émerger doivent s’impliquer pour sauver la musique guinéenne.
Alsény Sylla