C’est au total 140.000 candidats repartis dans 9 villes du pays qui vont passer le concours national de recrutement à la fonction publique. Un test qui se dérouléra du 26 mai au 30 juin 2024. L’annonce a été faite par le ministre du Travail et de la Fonction Publique, Faya François Bourouno à travers un point de presse qu’il a animé mardi, 14 mai au porte-parolat du gouvernement. C’est une initiative qui va en droite ligne avec la vision, du Chef de l’État, le Général du corps d’Armée, Mamadi Doumbouya qui, depuis sa prise du pouvoir le 5 septembre 2021a promis les jeunes à la Fonction publique à travers un concours.
A l’entame, le ministre du Travail et de Fonction Publique a dénoncé quelques pratiques illégales qui laissaient d’huile aux efforts dudit département. Au nombre de ces pratiques, la falsification et la confection des diplômes dans les cybers, la lenteur dans la publication des résultats, qui ont pour corollaires le recrutement pèle mêle de certains fonctionnaires au sein des effectifs de la Fonction Publique.
C’est pour tirer les leçons du passé que des actions fortes ont été entreprises dans ce sens depuis le mois de novembre 2023. C’est pour cette raison, selon lui, le gouvernement à travers le département du Travail et de la Fonction Publique a décidé d’organiser un concours qui tient compte de la garantie de l’intégrité, la transparence et la fiabilité des résultats afin de recruter l’élite pour servir l’administration publique : « Cette fois-ci, nous avons décidé de sécuriser et de filtrer pour qu’en organisant ce concours qu’on peut puiser l’élite recherchée ».
Pour François Bourouno, le présent concours de recrutement des nouveaux fonctionnaires va se dérouler sur un chronogramme établi conformément aux dates suivantes : « Il démarre le 26 mai et va se poursuivre jusqu’au 30 juin 2024 ».
Pourquoi ce décalage les dates 26 mai au 30 juin ?
« Nous avons 140.000 candidats qui se sont inscrits pour un besoin de 10.000 agents. Il sera difficile de réunir tout ce nombre à la fois pour leur faire passer le concours. Nous avons donc décidé de définir les besoins exprimés par les ministères sectoriels. Et en fonction des besoins exprimés par les départements, les candidats ont été réparti en 9 groupes. Ce qui fait 9 concours. Cette organisation va permettre de tenir compte de la logistique que nous comptons mettre en place pour son bon déroulement » précise Francois Faya Bourouno.
Pour la transparence et le bon déroulement de ce concours recrutement à la fonction publique, la mise en place des mécanismes de suivis semble nécessaire. C’est dans cet esprit que, contrairement aux années précédentes, le concours de 2024 connaitra de nouvelles innovations afin de lutter farouchement contre la corruption.
C’est pourquoi, il y aura : « l’utilisation des tablettes dans les salles par les candidats contrairement aux années précédentes ou les papiers étaient utilisés. Cela, pour garantir la fiabilité et la transparence. Ensuite l’utilisation des plateformes qui devront permettre aux candidats d’utiliser des tablettes et l’étroite surveillance du concours avec des équipes techniques » précise le ministre de la Fonction Publique.
Parlant des villes choisies à cet effet, le ministre Bourouno a cité Conakry, Kindia, Boké, Labé, Mamou, Guéckédou, Faranah, Kankan et N’Zérékoré.
Concernant l’innovation dans l’organisation de ce concours, le ministre du Travail et de la Fonction Publique a dit : « C’est qu’on ne va pas utiliser le papier. Il n y aura pas de correcteurs. Bref, on veut réduire l’intervention humaine dans ce processus pour garantir la fiabilité, la transparence pour recruter ceux qui méritent. Pour cela, nous allons donc procéder à un système de passation des épreuves axé sur les curseurs. On va utiliser les plateformes pour permettre aux candidats de passer les épreuves sur des tablettes. Et c’est à travers cette plateforme que les candidats vont soumettre le traité de leurs épreuves. Cela va permettre au ministère du Travail et de la Fonction Publique d’avoir les résultats le plus rapidement possible » conclut-il.
Sékouba Kourouma