Le décret nommant Bouna Sylla à la tête du département des Mines et de la Géologie a, à n’en pas douter, mis fin aux cauchemars vécus ces derniers temps par les sociétés et autres acteurs du secteur minier guinéen. Contrairement au ministre sortant, Bouna Sylla est un homme qui connait les mines et a un sens élevé du management. N’est-ce pas lui, en tant que président du Conseil d’Administration de la CTG, qui a sauvé le projet Simandou ?
Westaf mining dans son portrait (lire ci-dessous) qu’il avait dressé en juillet 2022, rappelait que Bouna Sylla, pendant environ une décennie, comme conseiller juridique et fiscal du ministère des Mines et de la Géologie, a pu observer et influencer l’évolution de ce segment stratégique pour le budget de l’Etat.
Quand, fin 2015, le destin de la Guinée conduisait la « plus grande réserve bauxite du monde » sur le podium des grands exportateurs de cette matière première, indispensable à la production d’aluminium métal, Bouna Sylla était là.
Il a été surtout, durant son séjour comme très haut responsable du ministère de mines, celui qui a accompagné et donné son avis sur la quasi-totalité des dossiers stratégiques de la République de Guinée, décelant très vite toutes les entourloupes mais agissant toujours avec pragmatisme pour éviter un blocage du secteur et une asphyxie de l’économie guinéenne.
Bouna Sylla, la cinquantaine, est une personnalité qui a passé son baccalauréat en sciences mathématiques, avant de décrocher entre 1999 et 2015 plusieurs diplômes dont, entre autres, celui de juriste-fiscaliste (diplôme de troisième cycle d’Etudes supérieures spécialisées ou DESS de droit des Affaires de l’Université Paris V, René Descartes).
« C’est un homme d’expérience, pragmatique, ouvert et patriote », a commenté un haut responsable du ministère de mines qui l’a côtoyé de près.
D’autres qui ont pratiqué l’homme reconnaissent en lui son esprit affable et une ténacité naturelle qui sied bien aux responsables habitués à négocier des dossiers miniers difficiles, avec une parfaite maîtrise des enjeux mondiaux pesant sur cette activité.
Titulaire d’un certificat de la prestigieuse université britannique Oxford dans le domaine de la gouvernance des mines, du pétrole et du gaz, Sylla est également membre du cercle très fermé de la Coordination pour le dialogue en Afrique (Coda), promue par Eximbank et l’Union africaine à travers l’ex président nigérian Olesegun Obasanjo, Bouna étant membre du Comité Technique pour la Mobilisation des Revenus en Afrique.
Bref, un homme du sérail dont pourraient tirer profit ceux qui prendront le temps d’écouter ses conseils ou de lire ses notes techniques.
Bouna Sylla était consultant au cabinet DS2B Consulting-Partner au moment de sa nomination au PCA de la CTG. C’est d’ici qu’il a été nommé hier à la tête du ministère des Mines et de la Géologie.