Depuis le siège des Nations-Unies à New-York, le Premier ministre guinéen a présenté la vision du Gouvernement sur les enjeux et défis qui assaillent la planète : inégalités, menaces climatiques, développement durable, immigration…
S’exprimant ce 23 septembre lors du sommet sur le « Pacte de l’Avenir », Amadou Oury Bah a déclaré que la conviction profonde de la République de Guinée est la suivante : l’avenir n’est pas simplement à attendre, mais à bâtir ensemble.
La Guinée est déterminée à contribuer activement à la mise en œuvre du pacte pour l’avenir, qui selon le chef de la délégation guinéenne, est un programme ambitieux pour répondre aux défis auxquels la planète entière fait face. Qu’il s’agisse des inégalités, des menaces climatiques ou encore de la nécessité de réinventer les approches en matière de développement durable, a-t-il ajouté.
« L’investissement dans la jeunesse et des générations futures doit être au cœur de notre action. Nous devons leur fournir les moyens nécessaires pour qu’ils puissent réaliser pleinement leur potentiel dans un contexte où la migration clandestine est en train de vider nos pays de ses ressources humaines. Les innovations technologiques et numériques doivent être au service de l’humanité toute entière car elles ne peuvent être véritablement bénéfiques que si elles profitent à tous. C’est pourquoi nous plaidons pour un accès équitable aux technologies tout en renforçant l’éthique pour leur utilisation », a plaidé le chef du Gouvernement guinéen.
La paix et la sécurité, éléments essentiels de la stabilité mondiale, sont des prérequis indispensables à tout développement durable, a ajouté Amadou Oury Bah.
« Nous appelons à une coopération renforcée entre les États visant à prévenir les conflits et à promouvoir la diplomatie internationale. Le développement durable et le financement du développement sont des piliers incontournables de cette transformation globale. Il est impératif d’adopter des mesures ambitieuses et inclusives pour atteindre les objectifs du développement durable », lance le Premier ministre.
Pour lui, l’importance de la préservation de l’environnement en particulier des écosystèmes sensibles comme le massif du foutah Djallon, ne doit pas être ignoré. Il a formulé dans ce sens un plaidoyer pour l’inscription de ce site dans le patrimoine mondial de l’UNESCO
« Ce site (massif du foutah Djallon, ndlr), véritable château d’eau pour toute l’Afrique de l’Ouest est vital pour l’équilibre écologique de notre région où quinze états sont concernés. Sa protection n’est pas simplement une question nationale mais une responsabilité collective. Nous réitérons avec force notre engagement pour son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO afin de garantir sa conservation pour les générations présentes et futures et de renforcer les efforts globaux en matière de développement durable et d’anticiper pour prévenir des conflits autour de l’eau. Nous avons une opportunité rare aujourd’hui de redéfinir notre destin collectif », a-t-il déclaré.
Sékou Camara