Le 5 septembre 2024 marque les 3 ans de gestion de la République de Guinée par le Comité National de Rassemblement pour le Développement (CNRD avec en sa tête le Général de Corps d’Armées, Mamadi Doumbouya. Une gestion qui a connu pas mal de réformes grâce à la compétence, au dynamisme et au patriotisme de l’équipe dirigeante dans tous les secteurs pour le développement de la Guinée.
Rencontré en prélude à la célébration de ces 3 ans du CNRD, le directeur général adjoint du service national de la formation continue du corps enseignant du ministère de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation, Abdoul Gadiri Bah a mis l’accent sur les acquis, les défis et les perspectives de sa direction. Une formation continue des enseignants qui représente un élément déterminant pour le succès d’une politique de transformation du système éducatif qui aide les enseignants à développer des pratiques pédagogiques et éducatives innovantes répondant mieux aux besoins des élèves.
Concernant les acquis, le DGA, Gadiri Bah a souligné : « Du point de vue organisation, le service national de formation continue est composé de trois départements à savoir : le département de la formation des enseignants du pré-primaire, du primaire et secondaire, un département en charge de la formation des encadreurs pédagogiques, et un autre département en charge de la formation à distance ».
Des départements qui, chacun en ce qui le concerne, joue un rôle prépondérant dans la qualification du corps enseignant qui devrait avoir pour résultat, une formation académique de base solide.
C’est pourquoi depuis sa prise de fonction en 2022, la première des choses que la nouvelle direction avait eu à faire consistait non seulement à poser les diagnostics du service, mais aussi du fonctionnement de la formation continue au niveau national. Une évaluation qui, selon M. Bah a révélé des insuffisances tant au niveau des dispositifs trouvés sur place qu’à la qualité de la formation dispensée aux enseignants : « C’est ainsi que notre équipe a défini la politique nationale de la formation qui encadre tout ce qui est renforcement des capacités des enseignants au niveau de la Guinée. Ensuite, on a défini un dispositif rénové de la formation continue. C’est ainsi qu’un comité de pilotage est mis en place pour chapoter le service dirigé par le ministre du département de tutelle avec l’accompagnement d’autres acteurs impliqués dans le processus à l’image de l’ISSEG, l’inspection générale de l’éducation,(IGE)…ainsi que d’autres services déconcentrés ont été mis en place. Cela, pour permettre à la Direction de jouer pleinement sa mission d’identification, de planification, de formation et faire le suivi évaluation de tous les enseignants du pays du pré-primaire au lycée (…). Nous avons procédé au renforcement des capacités de plus 43.000 enseignants dont 34.393 enseignants de l’élémentaire ; 6.292 du secondaire et 3.030 encadreurs pédagogiques sans oublier le renforcement des capacités des cadres du service ».
A cela s’ajoute la rénovation de quatre centres régionaux destinés à la formation continue des enseignants au niveau de Conakry, Kindia, Kankan et à Nzérékoré avec pour vision la dotation des 8 régions administratives d’un centre régional de formation chacune : « Des efforts rendus possibles grâce aux autorités guinéennes dont l’objectif vise à qualifier le système éducatif afin de produire des cadres aguerris qui devront contribuer au développement de notre pays ».
Parlant des défis qui, selon Gadiri sont très nombreux, mais le principal est la dotation d’un local approprié pour le service national de formation continue : « Aujourd’hui, nous avons l’accompagnement du ministère qui est entrain de nous aider à trouver un local approprié pour le service ».
Par rapport aux perspectives, le directeur général adjoint, Gadiri Bah a précisé : « Nous avons beaucoup de projets en cours. Mais, l’idéal c’est de former l’ensemble des enseignants sur toute l’étendue du territoire national de façon continue. Et cela passe forcément par la dotation en terme de moyen technique et financier. Je profite d’ailleurs de l’occasion pour remercier le Chef de l’État, le Général de Corps d’Armées, Mamadi Doumbouya qui, aujourd’hui, a mis au cœur de sa gouvernance la qualification du système éducatif guinéen. Puis que, c’est une première depuis notre arrivée à la tête de ladite direction en 2022 que nous recevons suffisamment de moyens de la part du gouvernement pour booster au renforcement des capacités des enseignants. Cela a eu un impact sur le rehaussement des pourcentages aux examens nationaux dans les années 2023 et 2024 contrairement en 2022 où les statistiques n’étaient pas du tout satisfaisantes. 17, 62% d’admis au CEE ; 15,04% au BEPC et 9,37% au baccalauréat unique ».
Des résultats qui ont interpellé toutes les parties à savoir les décideurs, les parents d’élèves, les élèves et les enseignants.
C’est dans cette optique que le gouvernement a déboursé des moyens nécessaires pour renforcer les capacités des enseignants à travers le service national de formation continue.
« Cela a permis de rehausser les résultats en 2023 où il y a eu plus de 44% d’admis au CEE ; plus de 34 % d’admis au brevet et plus de 27% au baccalauréat unique. Et l’année qui a suivi c’est à dire en 2024, le constat a révélé que le niveau a encore rehaussé. Cela ne veut pas dire que nous allons baisser les bras parce que l’idéal c’est d’obtenir plus de 50% et pourquoi pas les 100% aux examens nationaux ». a-t-il souhaité.
En plus des coups de main des parties prenantes, le département à son tour s’efforce tant bien que mal à poser des actes concrets dans la qualification de l’éducation nationale. Notamment l’organisation de la semaine nationale du mérite scolaire (SENAMSCO) pour permettre encourager le mérite : « Ce qui fait qu’en 2022, lors du concours d’éloquence organisé par le MEPU-A à travers la Jeune chambre internationale, l’élève qui s’est distingué au niveau national qui était retenu comme le meilleur débâteur, avait également remporté le prix de meilleur débâteur au niveau de l’Afrique et du Moyen-Orient par le biais de la Jeune chambre internationale lors du concours qui s’est tenue en 2023 au Zimbabwé. Parce qu’il a été sélectionné sur la base du mérite en 2022. Ce même élève et son équipe ont représenté la Guinée en Suisse à travers la jeune chambre internationale lors du congrès mondial où l’équipe guinéenne a obtenu la troisième place derrière la France et la Suisse. Cela fait également partiE des acquis de la transition qui vise à valoriser le mérite » conclut-il
Sékouba Kourouma et Naby Moussa Soumah