Repos biologique : les précisions de Dr. Mohamed Lamine Camara

Economie

Le ministère de la Pêche et de l’Economie maritime a, à travers un communiqué rendu public, annoncé le repos biologique des espèces halieutiques pour une durée de deux mois à compter du 1er juillet 2024. Ce traditionnel repos biologique instauré depuis 2014 par l’État guinéen, interdit toutes les activités liées à la pêche industrielle favorisant ainsi la reproduction des poissons pendant cette période.

Rencontré sur ce sujet, le secrétaire général du ministère de la pêche et de l’économie maritime, Dr. Mohamed Lamine Camara est revenu sur l’importance de cette décision qui, selon lui, n’est pas propre qu’à notre pays : « Le repos biologique est une mesure de gestion des ressources halieutiques afin de leur permettre de se reproduire davantage. Cette fermeture de la mer pendant deux mois, interdit pratiquement la pêche dans la zone où les poissons sont censés se reproduire. Cela va permettre aux principales espèces de poisson de se produire afin de permettre de reconstituer le stock. 

Je précise que le repos biologique n’est pas une mesure spécifique à la République de Guinée. Plusieurs pays comme le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Sénégal pour ne citer que ceux-là, bref, tous les pays côtiers soucieux de la gestion durable des ressources halieutiques, instaurent une période de repos pour permettre aux poissons de se reproduire. Ce repos biologique instauré en depuis de 2014 à nos jours, soit dix ans, a généralement abouti à un bon résultat ».

Selon lui, l’évaluation des faits a permis de déterminer l’état des stocks avant et après le repos biologique des 400 espèces de poissons se trouvant dans les eaux guinéennes : « Dans l’ensemble, on sent qu’il y a une amélioration significative de l’état des stocks après le repos biologique ».

Pour satisfaire le besoin en poissons des citoyens pendant cette période, des mesures ont été préalablement prises par le département de tutelle. Il s’agit entre autres de l’importation du poisson pour alléger le panier de la ménagère : « Quand on ferme la pêche, il faut trouver du poisson. C’est pourquoi, le ministère a pris comme première mesure qui est  l’importation de 15 000 tonnes de poissons pour combler le vide laissé par l’arrêt des activités de la pêche afin de maintenir un prix raisonnable sur le marché. 

Bien avant, de déterminer cette quantité, la ministre avait dépêché des agents dans les établissements et dans les sociétés de pêche pour connaître la quantité de poisson stockée disponible pour le momen ».

Pour respecter cette décision, le département a invité tous les services qui sont impliqués dans la surveillance des eaux, à redoubler d’efforts pour surveillance accrue afin de traquer tout navire qui ne respecte pas les dispositions prises par rapport à décision.

Naby Moussa Soumah 

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