La Présidence de la République a été saisie sur le « bras de fer » engagé entre le Premier Ministre et le ministre de la Justice Garde des Sceaux. Sur fond d’échanges épistolaires, Dr Bernard Goumou et Charles Alphonse Wright se livrent une vraie bataille au sommet de l’Exécutif guinéen.
« Agacé » par les agissements du Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, le Chef du Gouvernement a saisi la Présidence à travers son Secrétaire Général, le Général Amara Camara.
Dr Goumou a rappelé que suite aux injonctions du Garde des Sceaux, des Directeurs Généraux d’EPA n’ont pu bénéficier d’ordre de mission pour se rendre à l’étranger à l’effet de participer à des rencontres importantes pour le pays. Le Premier ministre pointe notamment la table ronde des bailleurs de fonds qui se tiendra à Dubaï du 15 au 16 février 2024, au cours de laquelle des grands projets structurants seront examinés.
Or, selon le locataire du petit palais de la Colombe, « une telle décision ne peut être prise que par le Conseil des Ministres ». La seule initiative du Ministre de la Justice ne peut suffire au risque d’être traité d’abus d’autorité et conduire à gripper la machine administrative, souligne Bernard Goumou.
Alors que le ministre de la Justice oppose un « niet catégorique » à l’injonction du Premier ministre lui demandant de retoquer la mesure d’« Ouverture d’Enquêtes contre les DAF, les Directeurs Généraux des EPA et les gestionnaires des budgets des Collectivités Décentralisées », les yeux sont désormais tournés vers la Présidence. Le Général Mamadi Doumbouya sera sans doute amené à trancher rapidement entre ces deux poids lourds du Gouvernement.
Dossier à suivre…