L’ancienne directrice générale du CHU Donka, Dr. Fatou Siké Camara était au tribunal de Dixinn délocalisé à Kaloum, mardi, 23 janvier pour témoigner sur les évènements du 28 septembre 2009. Il était surtout question de la réception des blessés pour leurs soins médicaux et la réception des corps dans son hôpital.
Face au tribunal, Dr. Fatou Siké Camara a rassuré que tous les blessés au nombre de 815 admis à son hôpital, avaient bénéficié des soins médicaux adéquats. Des services rendus possibles dit-elle grâce au professionnalisme et le don de soit du corps médical des agents du CHU Donka.
Selon elle, parmi ces 815 blessés, il y’a eu 77 cas d’hospitalisation pour un cas de décès, 32 cas de violences sexuelles. A cela s’ajoutait la réception de 34 corps.
Elle a reconnu que dans les rumeurs, notamment par l’entremise de certains agents de santé, la descente des militaires à l’hôpital national Donka pour empêcher les professionnels de santé, de faire leur travail :« Mais, personnellement je n’ai vu personne de mes yeux. Mais ce qui reste clair, j’ai constaté des nouvelles fissures sur les vitres de la pharmacie de l’hôpital. Ce qui dénote que les rumeurs faisant état d’irruption des militaires (bérets rouges) dans l’enceinte de l’hôpital et la pharmacie pourrait être vrai. Mais, comme ma mission était de coordonner les soins médicaux des blessés, c’est sur ce processus là que j’étais trop concentrée. Ce qui a fait que du 1er jusqu’au dernier blessé, tous avaient bénéficié des traitements médicaux légaux » a-t-elle dit.
Sékouba Kourouma