Après Ibrahima Diallo, le coordinateur national du FNDC Oumar Sylla alias Foniké Mengué a comparu par devant le tribunal de première instance de Dixinn pour répondre des faits de « participation délictueuse à un attroupement interdit, entrave à la liberté de circuler, destruction d’édifices publics et privés et coups et blessures volontaires ». Comme son prédécesseur à la barre, Oumar Sylla a plaidé non coupable.
Pour le coordinateur national du FNDC, ce procès n’est rien d’autre qu’« un théâtre, une mise en scène totale ». « C’est un déshonneur pour notre démocratie », a-t-il enchaîné. Lui qui estime ne pas être en conflit avec la loi.
Revenant sur les circonstances de son arrestation après la manifestation de rue du 28 juillet 2022, Foniké Menguè a déclaré : « dans la nuit du 29 au 30 juillet, aux environs de 2 h du matin, j’ai reçu à mon domicile la visite de deux personnes civiles armées jusqu’aux dents. Ils m’ont arrêté manu militari. Ils m’ont violenté, ils ont frappé tous mes frères qui étaient auprès de moi, ils m’ont bastonné avant de me mettre dans leur pick-up qui a pris la destination d la direction centrale des investigations judiciaires. Je suis déçu de la manière dont on a été arrêté. Nous avons été arrêté sans convocation, ni respect de la procédure. A mon sens, je ne suis pas en conflit avec la loi. Si j’étais en conflit avec la loi, la procédure est claire : ‘’ on devrait attendre lundi (ndlr : il a été arrêté un weekend) pour m’envoyer une convocation. Puisque je n’ai jamais fui la Guinée et je ne peux pas fuir la Guinée parce que des militaires sont au pouvoir.’’ Si je n’ai pas fui la Guinée au temps de monsieur Alpha Condé, ce n’est pas maintenant face à une junte que moi Oumar Sylla Fonikè Menguè je vais fuir la Guinée ».
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