Le Soudan est plongé depuis le 15 avril dernier dans un conflit armé, à la suite des combats déclenchés entre les hommes du Général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée et dirigeant de facto de ce pays depuis le putsch de 2021, et son numéro 2 Mohamed Hamdane Daglo, chef des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
Conséquences, ce sont des populations autochtones et étrangères qui en paient les frais, même si certains ont été déjà rapatriés. Interrogé sur ce sujet à l’occasion d’un exercice de questions réponses auquel il s’est prêté ce mercredi 26 1vril à l’hémicycle, le ministre des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Etranger a annoncé le rapatriement de 85 sur plus d’une centaine de guinéens vivants dans cette partie Nord-Est du continent africain.
« Aujourd’hui, je suis heureux de vous annoncer que deux bus ont quitté ce matin le Soudan avec les 85 guinéens qui ont demandé à quitter le pays. Ils sont dans des bus et sont en train de venir en Egypte. Cela a été possible grâce à l’appui direct du chef de l’État », a mentionné Dr Morisanda Kouyaté, devant les honorables conseillers.
De la question migratoire en passant par la crise tunisienne et celle de la Lybie, la Guinée, à travers le Ministère des Affaires Etrangères, a été confrontée à différentes crises depuis quelques mois. Le numéro 1 de ce département a, à l’occasion de cette plénière, plaidé le CNT d’envisager dans la prochaine loi de finances, un fond d’urgence afin de faire face à ces crises qui impactent souvent les compatriotes guinéens.
« Je profite de ces instances pour attirer votre attention. Puisque, chaque fois qu’on a évacué nos compatriotes établis à l’étranger, nous nous sommes toujours rabattus sur les fonds de souveraineté du Président. Est-ce que le CNT, après l’expérience de la Tunisie puis celle du Soudan, dans la prochaine Loi des finances, vous pourriez nous aider à avoir un fonds d’urgence pour que, dès qu’il y a un petit problème, qu’on puisse prendre dans ce fonds et aller secourir nos compatriotes ? », a plaidé Dr Morissanda Kouyaté.
Sékou Condé