Quand l’absurde défie la logique : un ministre signe sans lire !

Economie

Un ministre de l’Économie et des Finances, celui qui engage financièrement l’État, prétend avoir signé une convention sans même en prendre connaissance. Pire, face à la stupeur que suscite une telle déclaration, il assume sans ciller : « Ce n’est pas mon travail. Mon travail, c’est de signer. » Une affirmation qui défie toute logique et qui, si elle était vraie, constituerait une première mondiale.

Celui qui prononce ces mots n’est pas un novice égaré dans les arcanes de la haute administration. Il est docteur en économie, a occupé ce poste il y a une trentaine d’années et se retrouve aujourd’hui devant la justice précisément à cause de cette fameuse convention qu’il aurait signée sans la lire. On pourrait en rire si l’absurdité de la situation n’était pas si accablante. Il s’appelle Ousmane Kaba  pardon, Monsieur Ousmane Kaba (car il déteste que l’on prononce son nom sans y accoler ce titre) et fut ministre de l’Économie, des Finances et du Plan dans le premier gouvernement de Sidya Touré en 1996.

D’un point de vue purement technique, l’acte de signature d’un ministre ne se réduit pas à un geste mécanique dénué de réflexion. Une convention engageant l’État suit un processus strict : elle est rédigée, étudiée par des experts, validée juridiquement, et soumise au ministre pour signature après une lecture attentive de sa part. S’il est impensable qu’un citoyen ordinaire signe un contrat sans en connaître les clauses, il est totalement inconcevable qu’un ministre des Finances – garant de la bonne gestion des deniers publics – puisse sciemment apposer son paraphe sur un document qu’il n’a pas lu.

Trois hypothèses s’imposent alors : soit ce ministre tente de dissimuler des manœuvres douteuses liées à la signature de cette convention, soit il est d’une incompétence crasse et ignore totalement l’ampleur de ses responsabilités, soit il nous prend ouvertement pour des imbéciles en cherchant à fuir les siennes. Dans tous les cas, une chose est certaine : il n’aurait jamais dû occuper un tel poste.

Rédaction

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