La presse guinéenne vient de perdre l’un de ses pionniers. Elhadj Boubacar Sankaréla Diallo, alias Sank, affectueusement surnommé Dialbou Sank, s’est éteint, vendredi 31 janvier 2025, à Mamou, laissant derrière lui un héritage inestimable. Figure incontournable de la liberté de la presse et de la démocratie en Guinée, il a marqué de son empreinte l’histoire du journalisme indépendant.
C’est au siège de son journal L’Événement de Guinée que l’Association Guinéenne des Éditeurs de la Presse Indépendante (AGEPI) a vu le jour en 1991. Visionnaire, il a su créer un espace où les journalistes pouvaient s’exprimer librement malgré les restrictions de l’époque. Son engagement en faveur d’une presse libre et indépendante a influencé plusieurs générations de professionnels des médias.
Je garde un souvenir particulier de ma première rencontre avec un ordinateur bureautique de grande taille, au siège de L’Événement de Guinée. Alors étudiant en troisième année de journalisme à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, j’apprenais encore à taper sur une machine à écrire. La découverte de cet outil moderne, au cœur du journal dirigé par Sankaréla Diallo, m’a profondément marqué et inspiré.
Homme de consensus, défenseur infatigable de l’indépendance éditoriale, il n’a jamais cessé de promouvoir la vérité et le pluralisme médiatique, même face à la répression. Aujourd’hui, son combat continue à travers ceux qui croient en une presse libre, pilier de toute démocratie.
À jamais dans nos cœurs, Dialbou Sank !
Rédaction