Procès du 28 septembre: l’audience se tient à huis-clos

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L’audience criminelle dans l’affaire des événements du 28 septembre 2009 s’est poursuivie repris ce mercredi 15 février 2023. Dès l’ouverture de l’audience, le président du tribunal a appelé à la barre une victime de viol. Mais elle ne s’est pas présentée. C’est une des avocates qui s’est présentée pour demander le huis clos pour cette audience.

Le ministère public a fait savoir que la victime doit comparaître pour que le tribunal sache s’il y a nécessité de faire un huis clos ou pas.

Les avocats de la défense ont indiqué que la victime doit comparaître pour permettre aux médias et au public de connaître ce qui s’était réellement passé. Me Jocamey, conseil de Dadis Camara, explique la dame en question est souvent dans les médias et que même ce 14 février elle a accordé une interview à TV5 Monde.

Mais pour les parties, le témoignage que la victime va faire risque de lui coûter son mariage et la couper de sa famille.

Pour prendre sa décision, le tribunal a lu l’article 396 du Code pénal. Dans cet article, il ressort que c’est une obligation au tribunal d’ordonner le huis clos si la partie civile le demande. Mais, souligne le président, il faut que la victime comparaisse à la barre.

 C’est ainsi qu’il a appelé la victime et s’est effectivement présentée. Il a demandé aux médias de ne pas braquer les caméras sur elle. La victime a décliné son identité, et quelques informations personnelles. Quand le tribunal lui a demandé si effectivement les faits qu’elle a expliqués dans son procès verbal lors de l’instruction s’étaient produits, elle a répondu par l’affirmative. Et elle a réitéré sa demande d’interrogatoire à huis clos. Le tribunal a accédé à sa demande et l’audience se tient à huis-clos en ce moment.

Pour rappeler, le 28 septembre 2009, lors d’une manifestation organisée contre une éventuelle candidature de Moussa Dadis Camara à la présidentielle, au moins 109 femmes ont été victimes de viol et de violences sexuelles, selon les Nations unies.  L’ONU parle de 157 morts et de nombreux blessés, alors que le Gouvernement de l’époque n’a parlé que de 57 morts.

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